BeCurious TV en difficulté
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- saillansRegard habitué
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BeCurious TV en difficulté
Mar Mai 03 2016, 12:06
Le matin 02.05
BE CURIOUS Leila Delarive voulait une chaîne différente des autres. Après un an de diffusion, elle doit revoir son modèle. Et résilier les contrats de sa dizaine de collaborateurs.
Le 8 mars 2015, une nouvelle chaîne est apparue sur les écrans romands: Be Curious. Le fruit de l’envie d’une femme, Leila Delarive. Qui a pu monter son projet grâce notamment au soutien financier de son mari, l’homme d’affaires Patrick Delarive. Cette chaîne, qui diffuse une heure et demie par jour de productions propres, voulait se démarquer des autres, en apportant notamment un regard plus féminin et en privilégiant un côté participatif grâce aux réseaux sociaux sur lesquels elle est également diffusée.
Un projet risqué, ambitieux, auquel la jeune femme croyait dur comme fer. Mais une année plus tard, les objectifs sont loin d’être atteints. En Suisse romande, les petites chaînes peinent à drainer du public. Be Curious n’a pas échappé à la règle. Son budget de 1,5 million par an devait être financé par la pub et le placement de produits. Là aussi, c’est galère. Même les émissions se sont révélées moins originales qu’imaginé.
Offrir un «espace d’expression»
«On ne pouvait pas continuer ainsi», reconnaît Leila Delarive, qui a donc décidé de changer totalement la manière de fonctionner de Be Curious. «Je veux revenir à l’idée de départ d’une télé participative qui offre un espace d’expression à tous ceux qui ont quelque chose à dire.» Elle entend réunir des talents autour de projets et en assurer le financement, voire la rentabilité. Autrement dit, Be Curious deviendrait une sorte de diffuseur, sur écrans télé et réseaux sociaux, de contenus extérieurs mais créés en partenariat. Ces équipes ne seront toutefois plus des salariés de la chaîne. Du coup, les contrats de la dizaine d’employés sont résiliés pour fin juin. La directrice a proposé à ceux qui adhèrent à son nouveau projet d’y participer, mais en indépendants.
Depuis Pâques, Be Curious a déjà réduit la quantité de ses émissions. La grille actuelle continuera jusqu’à fin juin puis, cet été, ce sera essentiellement des rediffusions et une vitrine pour les réalisateurs et créateurs intéressés par la vision de Leila Delarive. Et c’est normalement en septembre que devraient débuter ces nouvelles productions.
Be Curious pourrait même devenir une sorte de télé à la carte, le public choisissant chaque semaine, notamment via les réseaux sociaux, le thème qu’il souhaite voir traiter. Leila Delarive est persuadée que la demande pour une telle forme de télé existe, que ce soit du côté des créateurs, du public et des annonceurs. «J’ai des contacts avec des grandes marques enthousiasmées par de nouveaux formats, notamment de divertissement, auxquelles elles pourraient s’associer. J’ai vu qu’il était impossible pour une petite chaîne de s’en sortir avec le modèle publicitaire actuel, il faut donc en trouver un nouveau.» Car il va bien falloir s’assurer que les gens ne travaillent pas pour rien, donc que le financement soit garanti. «Le but est que tout le monde soit rémunéré correctement et qu’on ne perde pas d’argent.»
En fait, ce que veut Leila Delarive, c’est créer une communauté autour de Be Curious, qui ambitionne de devenir un «YouTube télévisuel de qualité». Entourée d’un comité consultatif, encore à désigner, elle choisirait les projets, les aiderait à se monter. Et elle met à disposition ses studios de Préverenges (VD). Trouver des gens prêts à travailler ainsi, des annonceurs pour les financer et, surtout, pouvoir intéresser un public suffisamment nombreux: sacré défi! «Certains me critiquent en disant que Be Curious est mon joujou. Mais je suis toujours motivée et j’irai jusqu’au bout. Mais je reste réaliste. Si, d’ici à la fin de l’année, ça ne prend pas, je n’insisterai pas.»
http://www.lematin.ch/economie/leila-delarive-veut-encore-croire-be-curious/story/17343557
BE CURIOUS Leila Delarive voulait une chaîne différente des autres. Après un an de diffusion, elle doit revoir son modèle. Et résilier les contrats de sa dizaine de collaborateurs.
Le 8 mars 2015, une nouvelle chaîne est apparue sur les écrans romands: Be Curious. Le fruit de l’envie d’une femme, Leila Delarive. Qui a pu monter son projet grâce notamment au soutien financier de son mari, l’homme d’affaires Patrick Delarive. Cette chaîne, qui diffuse une heure et demie par jour de productions propres, voulait se démarquer des autres, en apportant notamment un regard plus féminin et en privilégiant un côté participatif grâce aux réseaux sociaux sur lesquels elle est également diffusée.
Un projet risqué, ambitieux, auquel la jeune femme croyait dur comme fer. Mais une année plus tard, les objectifs sont loin d’être atteints. En Suisse romande, les petites chaînes peinent à drainer du public. Be Curious n’a pas échappé à la règle. Son budget de 1,5 million par an devait être financé par la pub et le placement de produits. Là aussi, c’est galère. Même les émissions se sont révélées moins originales qu’imaginé.
Offrir un «espace d’expression»
«On ne pouvait pas continuer ainsi», reconnaît Leila Delarive, qui a donc décidé de changer totalement la manière de fonctionner de Be Curious. «Je veux revenir à l’idée de départ d’une télé participative qui offre un espace d’expression à tous ceux qui ont quelque chose à dire.» Elle entend réunir des talents autour de projets et en assurer le financement, voire la rentabilité. Autrement dit, Be Curious deviendrait une sorte de diffuseur, sur écrans télé et réseaux sociaux, de contenus extérieurs mais créés en partenariat. Ces équipes ne seront toutefois plus des salariés de la chaîne. Du coup, les contrats de la dizaine d’employés sont résiliés pour fin juin. La directrice a proposé à ceux qui adhèrent à son nouveau projet d’y participer, mais en indépendants.
Depuis Pâques, Be Curious a déjà réduit la quantité de ses émissions. La grille actuelle continuera jusqu’à fin juin puis, cet été, ce sera essentiellement des rediffusions et une vitrine pour les réalisateurs et créateurs intéressés par la vision de Leila Delarive. Et c’est normalement en septembre que devraient débuter ces nouvelles productions.
Be Curious pourrait même devenir une sorte de télé à la carte, le public choisissant chaque semaine, notamment via les réseaux sociaux, le thème qu’il souhaite voir traiter. Leila Delarive est persuadée que la demande pour une telle forme de télé existe, que ce soit du côté des créateurs, du public et des annonceurs. «J’ai des contacts avec des grandes marques enthousiasmées par de nouveaux formats, notamment de divertissement, auxquelles elles pourraient s’associer. J’ai vu qu’il était impossible pour une petite chaîne de s’en sortir avec le modèle publicitaire actuel, il faut donc en trouver un nouveau.» Car il va bien falloir s’assurer que les gens ne travaillent pas pour rien, donc que le financement soit garanti. «Le but est que tout le monde soit rémunéré correctement et qu’on ne perde pas d’argent.»
En fait, ce que veut Leila Delarive, c’est créer une communauté autour de Be Curious, qui ambitionne de devenir un «YouTube télévisuel de qualité». Entourée d’un comité consultatif, encore à désigner, elle choisirait les projets, les aiderait à se monter. Et elle met à disposition ses studios de Préverenges (VD). Trouver des gens prêts à travailler ainsi, des annonceurs pour les financer et, surtout, pouvoir intéresser un public suffisamment nombreux: sacré défi! «Certains me critiquent en disant que Be Curious est mon joujou. Mais je suis toujours motivée et j’irai jusqu’au bout. Mais je reste réaliste. Si, d’ici à la fin de l’année, ça ne prend pas, je n’insisterai pas.»
http://www.lematin.ch/economie/leila-delarive-veut-encore-croire-be-curious/story/17343557
- Frédéric RaphaëlRegard hypnotisé
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Re: BeCurious TV en difficulté
Mar Mai 03 2016, 13:50
La seule chaîne qui pourrait fonctionner en Suisse romande serait une chaîne très généraliste recevable partout et gratuitement avec des émissions calée pour faire de l'audience.
Bref.
Bref.
- steph_dn_FXRegard fidèle
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Nombre de messages : 339
Re: BeCurious TV en difficulté
Mar Mai 03 2016, 14:11
Dommage pour les employés c'est clair, mais c'était un échec annoncé, le caprice de l'épouse d'un riche mari.
Créer une chaîne de télé et la faire tourner, c'est un métier, et lancer un tel projet en Suisse romande était une belle utopie. Il y a déjà la présence de la SSR, les chaînes régionales et la publicité sur les fenêtres suisses des chaînes étrangères, le marché pub est déjà bien petit. Les moyens de production, la diffusion, le personnel, cela coûte cher, et ce même si l'on veut faire de la télé "autrement" !
Un peu de réalisme Madame Delarive, une télé "youtube romand" ça ne fonctionnera pas ...déjà que le vrai Youtube est à peine rentable...
Créer une chaîne de télé et la faire tourner, c'est un métier, et lancer un tel projet en Suisse romande était une belle utopie. Il y a déjà la présence de la SSR, les chaînes régionales et la publicité sur les fenêtres suisses des chaînes étrangères, le marché pub est déjà bien petit. Les moyens de production, la diffusion, le personnel, cela coûte cher, et ce même si l'on veut faire de la télé "autrement" !
Un peu de réalisme Madame Delarive, une télé "youtube romand" ça ne fonctionnera pas ...déjà que le vrai Youtube est à peine rentable...
- saillansRegard habitué
- Date d'inscription : 04/01/2007
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Re: BeCurious TV en difficulté
Mar Mai 03 2016, 15:35
Tout d'abord, c'est toujours triste une aventure qui tourne mal surtout dans un métier ou les gens sont passionnés et ne comptent pas leurs heures.
Ceci étant dit, cet énième échec devrait peut-être un peu pousser à réflexion:
Comment une chaîne dont le but n'est pas d'attirer les téléspectateurs peut-elle espérer survivre plus de quelques mois ? J'entendais dire "le marché publicitaire est verrouillé" Le problème, c'est surtout que sans audience mesurable, personne n'investira un kopeck dans de la publicité sur BeC. La raison d'exister d'une TV commerciale, c'est sa capacité à influencer le comportement d'achat des personnes qui la regardent. Point Barre.
Au delà, vient la récurrente question soulevée par certains politiciens sur l'existence du service public. Ce n'est pas un problème de taille de marché comme on le dit souvent car de nombreuses chaînes privées arrivent à vivre partout dans le monde dans des bassins de population inférieurs à 2 millions. Le problème est comment arriver à obtenir un part de marché suffisante (entre 2 et 3%) pour survivre ? Cela existe... ce sont les chaînes Françaises qui font de la publicité en Suisse.
Becurious et les télés locales viennent de démontrer qu'il est impossible de financer une chaîne généraliste avec de production propre (magazines, information) en partant de zero. La question n'est donc pas "Faut-il un télé publique ou privée" mais "Faut-il une télé de Suisse (s)?".
Re: BeCurious TV en difficulté
Mar Mai 03 2016, 19:14
La raison simple, trop de chaines, tue les chaines ! Sans alliance ou réel différence notable !
il aurait fallu une publicité de la chaine sur une chaine partenaire pour mieux se faire connaitre par les téléspectateurs !
il aurait fallu une publicité de la chaine sur une chaine partenaire pour mieux se faire connaitre par les téléspectateurs !
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